J’ai emprunté un chemin d’étude en dehors des sentiers balisés, par choix, par nécessité vitale de liberté, par amour profond de la connaissance. C’est dans l’histoire de l’art, étudiée à distance, que j’ai planté mes premières racines ; mais je ne pouvais me résoudre à rester confinée à un seul champ. Alors j’ai élargi : histoire, littérature, géographie, langues… Les humanités dans leur ensemble sont devenues mes domaines d’exploration.

Il y a dans ce parcours un fil rouge : celui d’une soif inextinguible de comprendre l’humain à travers ses traces, ses écrits, ses errances.

La langue et la culture de la Russie éternelle, dans leur beauté mystique, m’accompagnent et m’inspirent.

En 2023, un tournant s’est imposé : celui de la terre. J’ai commencé une formation de céramiste, et j’y ai trouvé bien plus qu’un savoir-faire. J’y ai découvert un langage ancien, peut-être le plus ancien, à travers lequel je pouvais faire dialoguer toutes mes passions.

Depuis, je cherche à mêler l’étude et le geste, la pensée et la matière.

Mes pièces naissent comme des fragments de mémoires, des formes imprégnées par les humanités. La céramique n’est plus un simple médium : elle est une manière d’habiter le monde par la connaissance des méandres de son passé. 

Comment vivre sans comprendre d’où l’on vient ?